Un an déjà presque jour pour jour. Ma plus grande aventure s'étendait devant moi et à pas de bébé j'avancais. Un premier pas déjà si lointain et la boucle bouclée au début de l'été 2007, la nostalgie me guête, l'oeil menacant, la bouche ouverte. Toujours prête à ronger le rouge du coeur à la corde et ne laisser que le bleu celle-là!
Heureusement, le voyage avec un grand V ne finit jamais. La Vie ne fini jamais, même si on l'écrit avec un petit v. Il n'y a pas de preuve pour défendre cette idée et je n'en ai pas besoin non plus. Tout ce dont j'ai vraiment besoin c'est de dire merci. Encore et toujours.
Je suis chez moi maintenant. Montréal, le Plateau, rue Laurier, le même appart, une nouvelle job dans le même domaine mais à mon compte cette fois. Le retour est l'étape la plus surprenante de tout voyage parce qu'elle en est un en elle même. On se sent un touriste dans notre quotidien, un peu étranger à sa famille, ses amis et surtout à cette personne qu'on était au cours de ce voyage qu'on vient "d'achever". D'un jour à l'autre, les grands espaces, les cultures nouvelles, les expériences exotiques, le carnaval et la galère, le fare niente et les fêtes improvisées laissent la place au famillier, aux soucis terre à terre, à l'agenda, à la routine. La chanson du coeur à 45 tours minutes se mèle à la chanson du par coeur à 33 tours minutes. Hors cadence, hors tempo, cacaphonie discrète mais généralisée. Sur quel pied danser maintenant?
Un bon remède c'est de garder au moins une bonne habitude acquise durant le voyage. Lire, méditer, marcher, faire du yoga, jouer de la guitare, n'importe quoi mais une au moins. Ca fait durer le voyage, ca donne une impression de continuité et surtout ce sentiment d'intégrité si difficile à maintenir entre le "nouveau" soi de là-bas et le soi durable d'ici.
Voilà, pour moi c'est un peu ce blog. Je m'en ennuyais. Ca me servait de pont entre moi et mes proches et amis quand j'étais sur la route et mainteant que je suis revenu, je crois que ca va me servir de pont entre moi et moi. Et si quelqu'un tombe sur ces lignes, j'espère que ca pourra servir de petit guide de préparation au voyage et au retour.
Lecon no. 1: Bien planifier son voyage commence par la visualisation du retour. Les objectifs du voyage peuvent changer, l'itinéraire varie et c'est tant mieux, il ne faut pas faire dos à l'imprévu, c'est CA le voyage, mais le retour est inévitable et les réalités de notre vie chez soi sont incontournables. Si nous n'arrivons pas à bien se voir revenir, si à l'idée de nos conditions de vies au retour nous ressentons mal à l'aise, il faudra bien se questionner à savoir si notre voyage n'est pas plutôt une fuite.
Lecon no. 32: Garder une bonne habitude acquise lors du voyage. Ne pas entretenir l'illusion qu'on pourra tout changer au retour, mais garder ne serait-ce qu'une habitude réconforte notre besoin d'intégrité.
Heureusement, le voyage avec un grand V ne finit jamais. La Vie ne fini jamais, même si on l'écrit avec un petit v. Il n'y a pas de preuve pour défendre cette idée et je n'en ai pas besoin non plus. Tout ce dont j'ai vraiment besoin c'est de dire merci. Encore et toujours.
Je suis chez moi maintenant. Montréal, le Plateau, rue Laurier, le même appart, une nouvelle job dans le même domaine mais à mon compte cette fois. Le retour est l'étape la plus surprenante de tout voyage parce qu'elle en est un en elle même. On se sent un touriste dans notre quotidien, un peu étranger à sa famille, ses amis et surtout à cette personne qu'on était au cours de ce voyage qu'on vient "d'achever". D'un jour à l'autre, les grands espaces, les cultures nouvelles, les expériences exotiques, le carnaval et la galère, le fare niente et les fêtes improvisées laissent la place au famillier, aux soucis terre à terre, à l'agenda, à la routine. La chanson du coeur à 45 tours minutes se mèle à la chanson du par coeur à 33 tours minutes. Hors cadence, hors tempo, cacaphonie discrète mais généralisée. Sur quel pied danser maintenant?
Un bon remède c'est de garder au moins une bonne habitude acquise durant le voyage. Lire, méditer, marcher, faire du yoga, jouer de la guitare, n'importe quoi mais une au moins. Ca fait durer le voyage, ca donne une impression de continuité et surtout ce sentiment d'intégrité si difficile à maintenir entre le "nouveau" soi de là-bas et le soi durable d'ici.
Voilà, pour moi c'est un peu ce blog. Je m'en ennuyais. Ca me servait de pont entre moi et mes proches et amis quand j'étais sur la route et mainteant que je suis revenu, je crois que ca va me servir de pont entre moi et moi. Et si quelqu'un tombe sur ces lignes, j'espère que ca pourra servir de petit guide de préparation au voyage et au retour.
Lecon no. 1: Bien planifier son voyage commence par la visualisation du retour. Les objectifs du voyage peuvent changer, l'itinéraire varie et c'est tant mieux, il ne faut pas faire dos à l'imprévu, c'est CA le voyage, mais le retour est inévitable et les réalités de notre vie chez soi sont incontournables. Si nous n'arrivons pas à bien se voir revenir, si à l'idée de nos conditions de vies au retour nous ressentons mal à l'aise, il faudra bien se questionner à savoir si notre voyage n'est pas plutôt une fuite.
Lecon no. 32: Garder une bonne habitude acquise lors du voyage. Ne pas entretenir l'illusion qu'on pourra tout changer au retour, mais garder ne serait-ce qu'une habitude réconforte notre besoin d'intégrité.