Educated through school of hard knocks, buddhist and taoist philosophy, academia (MA in education) and some mind expanding experiences.
Inspired by the zombie dreaminess of ordinary "conscious" daily life and the often more awakened states of dream I do my yoga while sleeping.
Il y a parfois des signes sur la route de l'aventure qui indiquent au voyageur qu'il est sur le bon chemin, que ses decisions l'ont mene au bon endroit au bon moment. Le timing est roi quand jour apres jours, chaque opportunite implique un choix et chaque tournant pave le trace du lendemain.
J'ai quitte Dharamsala/McLoed Ganj le 23 octobre dernier. Une date ausipicieuse en verite puisque c'etait jour de fete pour la communaute tibetaine locale. Tout le programme de la journee orbitait autour du Tibetan Children's Village qui celebrait son 46e anniversaire. Une ecole, un college, un complexe sportif, un centre culturel important, un lieu de rassemblement, le TCV joue un role primordial pour tout les exiles de le region alors il n'etait pas question de manquer ce grand pow-wow.
Eh bien ce pow-wow allait me reserver une surprise que je n'attendais pas!
Grace a mes amis influents et contacts locaux (!!!) je suis arriver a passer plusieurs points de securite et me fondre discretement parmis la foule des invites officiels et autres dignitaires etrangers ... et de la presse internationale! Quand on a pas a forcer et que tout glisse, on sent vraiment qu'on opere en douceur et j'ai donc pu prendre quelques cliches vraiment interessants!
Mais le clou de la journee, le moment magique qui m'a fait realiser que l'ensemble de mes decisions, choix de parcours et les rencontres que j'ai faites etaients tous benis par une certaine grace, c'est quand je me suis retrouve face a face avec Sa Saintete le Dalai Lama! A un certain point, les photos c'est assez, j'aurais pu avoir un portrait superbe mais un contact visuel, un regard authentique, les yeux dans les yeux avec un Boddhitsatva, ca a pas de prix.
Oui, les signes sont auspicieux et ca fait tout un effet sur l'ame du voyageur... sans compter le moral! Pour reprendre un inside que je veux dedier a Simon (bonne fete mon frere!) puisqu'il est un des seuls qui comprendra:
La soiree du gala finale ressemblait a une vraie tragedie grecque. L’emotion etait palpable en coulisses et durant tout le gala. Puis ce fut la compilation des notes des juges et l’anonce des gagnantes, soit 3e, 2e et 1ere positions. En fait, la realite pourrait se traduire ainsi: La 2e grande perdante, la 1ere grande grande perdante et enfin la Reine de l’evenement, la grande gagnante, Miss Tibet 2006.
Des rires nerveux et prieres silencieuses avant de monter sur scene, des pleurs dus aux au stress qui tombe, ou la deception de se voir arriver si pres du but, des crises identitaires et des querelles intestines sur fond de paranoia du type : « Ce concours est truque, les organisateurs savaient deja qui allait gagner, nous sommes venues seulement comme des figurante... », j’en ai vu de toutes les couleurs!
En ce qui me concerne, apres avoir passe quasi 2 semaines dans l’entourage intime de Miss Tibet 2006, je suis content du resultat final. Tout est dans l’ordre. Ma preferee, la plus class, la plus brillante et la plus authentique de toutes, une beaute naturelle et complete quoi, a ete couronnee. La plus sexy est 2e et la plus talentueuse sur scene mais oh combien trash est 3e. Tamam.
Dans les jours qui son suivi l’episode Miss Tibet je me suis rendu compte combien il est difficile de retourner a une routine de calme contemplatif, incluant lectures, etudes philosophiques, relaxation, meditation et ballades sans destination. Cette routine que j’avais fait mienne depuis le debut de ce voyage, je l’ai rompue pour participer a cet evenement et en moins de 2 semaines j’etais devenu dependant de cette effervesence quotidienne. Accro a avoir une fonction quotidienne, a passer du temps en gang, accro au sentiment que les autres ont besoin de moi et que je fais partie de cette petite famille, accro a la petite enflure que le tout produit sur mon ego.
Maintenant que je suis revenu a ma routine piano piano, je realise a quel point le sentiment d’accomplissement qu’on recherche dans la vie, on nous a appris a le trouver dans des occupations completements externes a soi et dans les distractions les plus futiles. Comme si le progres qu’il est possible de faire dans notre vie interieure ne vallait pas le progres dans la vie exterieure, la carriere, le materiel, le confort, la vie sociale. Je dis bien appris parce qu’il pourrait fort bien en etre autrement. Mais si nos ecoles, nos lois, nos institutions, bref toute la logique derriere nos valeurs et notre identite personelle et communautaire favorisait davantage l’experience personnelle, la recherche du Soi, la connaisance de l'autre et le detachement des desirs materiels, pas sur que le modele economique qu’on connait survivrait de la meme maniere.
M’enfin! Pour conclure sur cette longue parenthese au sujet de l’accomplissement de soi du point de vu interne vs externe je voudrais faire cette reflexion qui peut-etre pourra eclairer sur l’etat des choses de ce cote de la planete. Bien sur il ne faut pas tomber dans l’orientalisme et penser que tout est plus authentique et pur ici, le reve americain est partout dans le coeur et l’esptrit des hommes. Mais ma quand vous voyez des maisons toutes croches, des parterres mal entretenus, des installations a la derive ou des stations sanitaires ou l’hygiene n’est pas a la hauteur de nos standards, posez-vous la question suivante: Est-ce que c’est comme ca parce que les gens ici ne peuvent pas ou n’ont pas les moyens faire mieux ou s’ils jugent que le tout est suffisament fonctionel, sanitaire et confortable pour y vivre et que plutot que de devouer tout son temps et ses energies a l’amelioration des ces conditions exterieures on prend le temps d’en jouir pleinement et de se centrer sur des aspirations plus intemporelles?
Le karma fonctionne selon des regles precises qui appatiennent a une realite qui depasse l’entendement du commun des mortels et ou on a l’habitude de dire le hasard fait bien les choses, il faudrait putot dire : Le karma fait bien les choses.
Voici le topo.
Drama : Corruption du disque dur de mon laptop (fort probablement due aux mesures de securite de l’aeroport domestique de Delhi lorsque j’ai pris mon vol pour le Laddakh. Rayon-X moyen-ageux et p-e meme a mon insu, un detecteur de metal, ce qui est assurement fatal) et perte de 80 gigs de musique! L’idee etait d’avoir des heures de divertissement auditif et d’en faire profiter les autres a l’occasion comme peiti side line interessant. Je suis pas DJ mais je connais le tiers monde un peu et je sais qu’il a grand besoin de bons « Selector » pour ses nobreux bar et cafe a touristes. Bref... Sans laptop, rien de tout.
Karma : Dans les procedures et paperasses necessaires au renvoi de ce fameux bidule chex Dell, je rencontre Dorjee Tsering, un designer, costumier et tailleur de profession qui prepare l’emballage pour mon colis et le scelle selon le protocol national. Ce cher Dorjee me signale que Lobsang Wangyal, fondateur, directeur et organisateur de Miss Tibet est a la recherche d’un DJ benevole pour son evenement. Je rencontre Lobsang, on discute du programme et de mon mandat et j’obitens mon premier gig officiel. Je me mets a downloader de la musique et copier des cds pour les diverses activites prevues les soirs de gala.
Depuis je repete, participe a toutes sortes d’activites officielles ou non, mange, bois et festoie avec les 6 candidates et les staff de Miss Tibet 2006. Ainsi, j’ose croire qu’avant d’atteindre la conscience parfaire qui permet de cesser de planter des graines de karma a recolter dans le futur et ainsi etre pris sans cesse dans le cycle renaissance-vie-mort-renassance... je suis au moins en mesure de planter de bonnes graines de karma et ainsi recolter du karma positif. Wouhoo! Et pour ce qui est de l’illumination et de la sortie de ce cycle, qu’on appelle samsara... j’ai litteralement toutes les vies ;)
Miss Tibet 2006 : Pour en savoir un peu plus, lisez l’article qui suit. J’ai ecrit ca suivant la conference de presse et je l’ai envoye a quelques media quebecois et francais, genre quotidiens et revues mode. On sait jamais!
8 Octobre 2006, Dharamsala, Himachal Pradesh, Inde
La saison de la mousson et ses pluies diluviennes sont désormais chose du passé et octobre apporte cette année encore sont lot de touristes, d'étudiants et de représentants étrangers dans la petite ville de Dharamsala. Capitale par intérim du gouvernement tibétain en exil depuis l'invasion du Tibet par la Chine en 1959, cette petite bourgade du nord de l'Inde est devenue le point focal à partir duquel la culture et la cause tibétaine, fortement réprimée par le gouvernement chinois au Tibet, peuvent rayonner autour du globe. Dans le combat du peuple tibétain pour la fin de l'occupation du leur mère patrie, Dharamsala se veut donc le quartier général des opérations.
Fidèles à la tradition de non-violence inhérente à la pratique du Bouddhisme, les tibétains rivalisent de moyens pacifiques pour sensibiliser le plus de gens possible à la cause tibétaine. C'est ainsi qu'à vu le jour le concours Miss Tibet. Dans une société fortement ancrée dans la tradition, l'idée même d'un concours de beauté a fait s'élever des voix contestatrices mais, fort de l'appui des diverses instances gouvernementales tibétaines et indiennes ainsi que du Conseil tibétain pour la condition féminine, le projet a pu aller de l'avant et couronner en 2002, pour la toute première fois, une Miss Tibet.
Dévoilée en début de semaine, la programmation de la 5e édition de l'évènement qui se produira les 13, 14, et 15 octobre, a déjà fait couler beaucoup d'encre dans les medias nationaux. Pour ajouter à l'engouement qui se crée autour du concours, la presse indienne s'est déjà entichée d'une des participantes, Mlle Pema Chodon , qui fait partie du premier escadron parachuté entièrement féminin de l'armée indienne. Comme quoi ces beautés tibétaines ont plus à offrir que les artifices de leurs charmes.
Cette 5e édition du concours est un point tournant dans l'histoire de l'évènement car elle en confirme la crédibilité en plus d'en assurer la pérennité. Lobsang Wangyal fondateur et directeur de Miss Tibet est comblé des voir ses efforts récompensés. Bien que les nombreux obstacles à la mobilité qui frappent les six millions de Tibétains vivant toujours au Tibet empêchent la participation de citoyennes tibétaines au concours, nous avons reçu cette année plus d'applications que par le passé et de celles-ci, nous avons sélectionné six des plus belles, élégantes, talentueuses et intelligentes jeunes femmes tibétaines d'Inde, du Népal et même du Canada, dit-il avec fierté.
La réputation de l'évènement Miss Tibet n'est donc plus à faire et la mission politique intimement liée au projet va certainement continuer de faire connaître au monde entier le sort du peuple tibétain. L'an dernier, plusieurs journaux autour du globe ont relaté l'incident diplomatique causé par la présence de Miss Tibet 2005 au concours Miss Monde. Pendant plusieurs mois et sous menace de retirer Miss Chine du concours, la Chine avait tenté de faire changer le nom de Miss Tibet pour Miss Chine-Tibet, se heurtant toujours au refus du comité organisateur du concours. Au bout du compte la délégation chinoise n'as pas mis sa menace a exécution et, a son grand désarroi, la représentante chinoise a dû partager les feux de la scène avec la représentante tibétaine.
C'est une bien mince victoire, soit, mais dans le combat pour la libération du Tibet, chaque point compte. Et lorsque ce point est gagné lors d'un évènement international de l'ampleur de Miss Monde, pour la petite équipe de volontaires derrière l'organisation de Miss Tibet, la victoire est totale.
Site naturel enchanteur, vue panoramique, tapis de trefle pour votre confort, bienvenue a l'Hotel Ben Laden!
S'il est toujours de ce monde Oussama se serait trouve bien a l'aise et a l'abri dans cette mini-grotte qui j'ai deniche a quelques centaines de metres d'un des sommets du Pir Panjal dans l'Himlaya central. Ici pas de chichis ni de froufrous mail toute l'intimite dont quelqu'un puisse souhaiter. Et la securite aussi.
J'ai atteinds l'Hotel Ben Laden au 2e jour d'un trek de 3 jours qui m'a mene a plus des 4300 m d'altitude. Jour 1 c'etait l'asencion Dharamsala-Triund pour un repit bien mertite et un dodo relativement confortable dans un refuge de montagne. Jour 2 l'itinieraire prevoyait Triund jusqu'au caves de Lahes. Prevoyait je dit bien parce qu'au bout du compte je n'ai jamais trouve ces fameuses caves. De l'autre cote de la valee, la veille, je voiyait bien ou je devais aller mais s'orienter en montagne lorsque qu'on est sur un pic rocheux, sans guide et sans reperes, c'est pas evident. Mais on m'avait dit qu'il etait possible de faire le trek seul car durant les 2 mois ou la passe est ouverte, plusieurs groupes avec portuers et guides s'y aventure et que le trekker seul n'a qu'a suivre leur trace. Le probleme c'est que ce jour la, personne n'allait aux caves.
Apres une journee passee a monter jusqu'au dernier point de ravitaillement ou 2-3 indiens tiennent un depanneur/cafe de fortune pour la saison, redescendre dans la vallee et remonter le long de la passe, l’energie commencait a me manquer et l’idee de trouver ces caves devenait de plus en plus improbable. Plan de rechange, la premiere crevasse, le premier recoin a l’abri du vent ou j’aurais assez de place pour etendre mon matelas de sol et mon sleeping bag ferait l’affaire. C’est donc par chance que je repere l’Hotel Ben Laden a peine 30 min avant le coucher du soleil. Hamdoul’Allah ! (Grace a Dieu !) Je fais mon lit.
Les gars du dernier point de raqvitaillement m'avaient bien dit de faire un feu en arrivant afin de signaler que tout allait bien. Pas evident, rien a bruler! Si j’avais trouve les caves, il y aurait eu du bois sur place mais la, rien ! N’empeche, de l’autre cote de la vallee, ils vont s’inquieter, je dois touver quelque chose, ne serait-ce que des herbes car j’ai au moins une bougie pour les aider a prendre. Je sors donc de mon repere fraichement amenage et surprise... A 100 metres plus bas, a ma gauche un grizli ! Sans blague. Il descend jusque sur une roche enorme et de son pont d’observation guette la vallee nonchalament.
Tout baigne dans la leur doree du soleil couchant, le moment est unique, magique oui, mais je ne sais pas quoi faire. Je me suis signale a plusieurs reprises en montant a coup de grands «Oh » qui resonaient sur des kilometres et les vents tumulteux devaient avoir porte mon odeur partout. C’est des precautions qu’on trouve superflues et on se sent con a crier ou parler tout seul comme ca mais dans le cas tres rare, extremement rare meme dans ce coin-ci car plusieurs locaux n’ont jamais vu de grizli, ces precautions peuvent nous sauver la peau. Il savait donc que j’etais la. Un dernier « Oh ! » bien grave et retentissant et la bete sans meme se retourner pour voir d’ou originaient les son, s’en va tout bonhomme par la ou elle etait venue. Amen !
Je trouve des herbes un peu desechees par le soleil et fais mon feu. Minuscule et presque sans flames mais c’est l’odeur qui importe. Les animaux sauvagent evitent les parages des hommes et il n’y a pas de fumee sans feu. Cela m’apaise car je dois dire que je ne me suis jamais senti aussi vulnerable de ma vie. Et si l’Hotel Ben Laden etait la residence pricipale d’une de ces betes ? Ben non ! Faut pas laisser mon imagination me faire des peurs inutiles. Mais juste pour etre sur, je vais porter ma bouffe un peu plus loin et eparpille des vetements sales dans les alentours. Faut marquer son territoire quand meme !
La nuit est froide et le someil me vient par episode mais au matin, je me trouve repose et dispose a continuer vers le sommet. L’assencion est de plus en plus rude. A un certain point, je me trouve dans un cul de sac. Les dernieres pierres sont enormes et verticales, je n’irai pas plus loin, je ne verrai pas la vallee de l’autre cote. Ce cul de sac ce sera MON sommet.
La descente complete, c’est a dire le retour a Dharamsala peut se faire dans la meme journee si on est motive, et je suis motive. Je rejoins donc mon point de depart au coucher du soleil. J’ai marche du levant au couchant et je suis hueruex, extatique meme de tout cette experience. La montagne. Le grizli. Tout seul danns l’Hotel Ben Laden. C’est ca l’aventure... et quelle lecon d’humilite.