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Emplacement : Montreal, Quebec

Educated through school of hard knocks, buddhist and taoist philosophy, academia (MA in education) and some mind expanding experiences. Inspired by the zombie dreaminess of ordinary "conscious" daily life and the often more awakened states of dream I do my yoga while sleeping.

26.11.06

Bout d'histme de conscience

0500h Reveil
0530h 1ere meditation assise
0630h Dejeuner et marche meditative
0800h 2e meditation assise
0900h Marche meditative
1000h 3e meditation assise
1100h Diner et marche meditative
1200h Repos meditatif
1400h 4e meditation assise
1500h The et marche meditative
1600h 4e meditation assise
1700h Marche meditative
1800h 5e meditation assise
1900h Collation et marche meditative
2000h 6e meditation assise
2100h Marche meditative
2200h Coucher

La routine est simple: Silence, aucune distraction style lecture, ecriture, musique. L'objectif et d'avoir toute sa concience portee sur le moment present. N'observer que les mouvements de sa conscience, ses pensees, son esprit pendant le temps qu'on veut mais dans un flow continu. En marchant, assi, en mangeant, en se lavant, chaque moment de la vie.

La technique Vipassana (Vi: Differente Passana: Voir, percevoir) prone une pratique continue de la meditation au cours de retraites meditatives intensives. Pas de dogme, pas d'enseignement, seulement soi devant soi et conscient de soi du lever au coucher. Le maitre vient a 17h receuillir nos impressions pour quelques minutes, commente, conserille et repart. Expeditif mais d'une efficacite sans pareil.

Le regime quotidien est quasi drastique. Une sentence. Moi et mon moi, non-stop. Wow! Et courre le petit hamster dans ma tete qu'on appelle esprit. Pense, parle, scenarise, planifie. Constante activite futile. Rumine du passe, broute du futur. Le present? Quasi incapable d'y passer plus d'une minute complete.

J'etais fache contre moi-meme du fait que par moment je cherchais la fuite alors que je m'etais inscrit pour 3 jours. Sortir de la et vivre "normalement", m'occuper a quelquechose bordel! Un automatisme, une activite du quotidien, un endroit dans ou laisser paitre mon esprit sans trop faire attention a ou il va. Et rumine du passe, et broute du future.

Mais j'avais bien evalue ma capacite et apres mes 72h, je n'etais effectivement pas pret a plus.

- Au revoir Maitre et merci, je dois partir, la route m'attends...

- Bien, quitte mais ne quitte pas la meditation. Tiens prends des biscuits pour la route.

Savoir qu'on ne sait pas, c'est bien. Savoir qu'on est ailleurs, c'est bien. Savoir que c'est mal, c'est bien. La conscience est un fleuve, le moment present est dans le fleuve et la plupart du temps, on regarde d'une des rives. Etre dans le moment, c'est conquerir la haine, l'egoisme, l'ignorance; fini les peurs, les espoirs, les illusion. Mais ca ne s'enseigne pas, ca ne s'apprends pas, ca se pratique c'est tout. Apprendre sur le Bouddhisme c'est lire la prescritption. Pratiquer la meditation, c'est guerir.

Quand on a pleinement conscience du moment present, la redemption est instantanee. Et afin d'y arriver, il n'y a aucune necessite de se cloitrer pour "faire le vide." Meme faire le vide est un objectif, un desir duquel il faut se detacher. Mediter c'est tout simplement porter une attention directe sur les evenements internes, sensations, emotions, pensees et externes du moment qui passe. On peut mediter en lavant la vaisselle, en conduisant sa voiture, en prenant sa douche. C'est une question de presence voila tout. J'ai ainsi appris de moi-meme que je suis le plus present dans 2 types de moments dans ma vie: quand je me fais tatouer et brule sous l'aiguille et quand je fais l'amour et brule dans le moment, tantot doux, tantot violent. Dans tout le reste, je suis egare, eparpille et distrait; sans grande passion, un peu zombie. Ce qui met en lumiere une evidence, je me sens vraiment vivant, je joui vraiment sincerement de mon existence que dans la devotion et le sacrifice et c'est ce qui fait que je cherche toujours a me pousser moi-meme hors de ma zone de confort.

Ceci-dit, bien que chaque moment du quotidien peut etre une moment privilegie de meditation, il y a beaucoup a apprendre d'une retaite intensive, ne serait-ce justement que pour sortir de sa zone de confort. Alors pour faire le point sur cette experice, je peut honnetement dire que cette retraite c'etait aussi bon que dur, aussi bien que mal, aussi enervant que calmant, aussi derangeant que soulageant. Et a l'issue, je me connais un peu plus. J'ai gagne quelquechose.

Il maintenant plus clair que jamais pour moi que le Bouddhisme n'est pas une religion, c'est une pratique de purification de l'esprit qui meme a la connaissance de soi et ainsi a une liberation reelle des maux de ce monde. Et quel est l'outil par lequel on purifie l'esprit? L'attention, la conscience pure et point. Il n'y donc pas de conversion ou quoique ce soit du genre. C'est une question d'adopter la pratique meditative et d'etre sincere avec soi et le reste du monde.


"Un hero conquiert ses ennemis sur le champ de bataille, mais de toutes les conquetes, la conquete de soi est la plus noble" - Gautama Buddha

21.11.06

Passage a l'est






Pas de billet de parking, dans le mauvais sens d’un sens unique, pas de casque, pas de tete, pas d’pantalons comme dirait l’autre je suis aller chercher Manu dans ce qui fut le airport pick-up le plus exotique de ma vie. Y’a quelquechose de special a aller chercher quelqu’un a l’aeroport a deux roues, surtout lorsqu’on est en sol etranger et que la scene est digne d’un film d’aventure bollywoodien.

Apres une soiree a deambuler dans Delhi et une bonne nuit de sommeil, on s’est lance sur la grande route de l’est qui traverse le pays et relie Udaipur a Calcutta en passant par toutes les villes importantes du nord de l’Inde. Premier arret: Agra. La ville s’impose comme une halte incontournable dans tout itineraire indien pour une seule et simple raison, le Taj Mahal. Ici je laisse les images parler d’elles meme, trop de poetes d’envergure ont deja embrasse toute la beaute, tout le fantastique de ce monument a l’amour pour j’y ajoute mon grain de sel. Et franchement, toute tentative passée, presente ou future ne peut que mettre en relief la faiblesse des mots devant un travail aussi grandiose et un resultat aussi sublime.

D’Agra, la Bullet 350cc s’est retrouvee dans le wagon de cargo alors que nous dormions confortablement dans un wagon-dortoir de classe superieure sur le meme train de nuit jusqu’a Gaya. L’objectif etait de faire le pelerinage de Bodgaya non loin de la. Aussi connue sous le nom de Buddhagaya, cette petite ville du Bihar est le lieu le plus sacre du Bouddhisme, l’endroit meme ou le prince Nepalais Siddharta a connu l’illumination et atteint l’etat de Buddha puis enseigne sa doctrine il y a 2600 ans.

Visiter cette ville et fouler le meme sol que le Buddha est un privilege et je me sens reconnaissant de simplement etre ici. Ca fait plus de 10 ans que j’etudie le Bouddhisme en autodidacte et quand on adhere a cette philosophie et qu’on en pratique les precepts on se converti, d’une certaine maniere au Bouddhisme. Mais il n’y a rien d’officiel, pas de rite de passage, pas de bapteme, pas de flonflons. Alors quoi, a partir de quell point se dit-on officiellement Bouddhiste lorqu’on n’est pas ne dans cette culture mais qu’n y est entre de son proper gre? Je n’ai pas de reponse a cette question. Mais j’en ai une qui vaut pour moi puisque depuis que je suis passé par cette ville sainte je me sais, je me sens, je me reconnais comme Bouddhiste. Sans tambours ni trompettes, en toute simplicite et toute humilite, ce passage me suffi.

Enfin, apres avoir aussi explore les alentours de la region et realise a quel point le Bihar, c’est l’Inde profonde, Manu et moi avons decide de rentrer de nouveau a Bodgaya. Pour boucler la boucle et completer l’experience de cette ville, nous allons entreprendre ces prochains jours une retraite meditative sous la direction d’un maitre Bouddhiste du Bengladesh qui a fonde une centre d’acceuil pour les pelerins et un centre de mediation ici meme a Bodgaya il y a pres de 40 ans. Le centre acceuille, nourrit et dispense les enseignements gratuitement aux moines en residence temporaire de partout au monde ainsi qu’aux aprentis meditateurs de passage, souvent des touristes occidentaux comme nous. Cette retraite me semble comme une opportunite inestimable de m’enrichir comme individu et acquerir une experience concrete de la meditation qui pourra me servir toute ma vie en plus de devenir une base pour la pratique future. Voila qui est bon.

12.11.06

Delhi, quand tu nous tiens...

Il n’y pas beaucoup de villes au mondes qui peuvent arriver avec Delhi en terme de culture et d’histoire. Jerusalem, Istambul, Athenes, Baghdad me viennent en tete quand j’essaie de dresser le portrait de la capitale indienne. Des villes mythiques aux carrefours du temps, des centres commerciaux importants, des points strategiques sur l’echiquier mondial. Tenir une de ces villes c’est tenir les rennes du pouvoir sur des civilisations entieres. Combien de fois conquises, perudues, reprises, detruites et reconstruites? Delhi est une de ces villes eternelles intricament liee au tissu de la grande trame de l’Histoire et du destin des hommes.

Ici l’Inde entiere se cotoie dans un bazar fascinant. Les tensions inter-ethinques, lire religieuses, font parfois des intincelles mais au quotidien tout baigne et pour un pharang (deformation de French, le terme signifie etranger dans tout le sous-continent et l’asie du sud-est) comme moi, rien n’y parrait.

Imposante bete urbaine, la ville se laisse doucement apprivoiser et permet de profiter de tout ce que peut offrir une megalopole du genre. Oubliez les temples, les mosquees, les monuments. La meilleure chose que m’a offert Delhi c’est un RIB STEAK!!! Putain de sa mere! Vive les musulmans! Ca faisit deja plus d’un mois que je fantasmait la-dessus! La culture, ca se mange aussi. Et quand tu mets tes dents dans un tendre morceau de culture marine 24h dans une sauce style libanais regorgeant d’ail et de citron (du vrai, pas de la lime) et tu sens la chair souple se defaire sous tes dents, y’a pas un Taj Mahal, pas un pic himalayen pour te sortir du moment. Delhi c’est aussi la seule place dans toute l’Inde peut-etre ou l’on peut trouver du tahina pour se faire un hommous. Al Hamd’Allah! J’ai fait mon premier hommu\ous freom scratch. Laisse les pois tremper 24 h, cuire le tout, passer au hachoir… Old school baby! Et le resultat… divin.

A part ca, je suis dans un point tournant de mon voyage. Dans quelques minutes, je pars pour l'Indra Ghandi International Airport chercher Manu qui vient me rejoindre pour faire un bout de chemin. Cette rencontre tombe a un bon moment car en ce mois de novembre, je sais pas si c’est l’attente a Delhi ou simplement l’habitude nord-americaine d’etre plus down a ce temps-ci de l’annee (question de biorhytme peut-etre) mais ca va faire du bien d’avoir un "partener in crime" comme on dit. Deux larrons en foire, c’est encore plus drole. On planifie donc rouler vers l’ouest et rejoindre Varanassi et Bodhgaya puis mettre la moto sur un train pour Mumbai (Bombay) pour enfin explorer Goa et le sud. Mais bon, tout ca nous amene jusqu’apres noel et comme demain c’est loin… De toutes facon, des bribes de cette aventure arriveront comme les autres avant, dans un flot discontinu d'histoires disparates et d'anecdotes improbables. Et vogue la galere!

10.11.06

24 Hour, Full Power, No Shower!






Namaste India! Apres quasi 2 mois dans le nord du nord de l’Inde chez les Laddhakis, les Kashmiris et les Tibetains j’ai enfin pu dire bonjour a l’Inde, la vraie.

Je dois commencer par dire que dans toute l'Inde un mot est devenu un mythe, le symbole meme de la liberte et de la reussite. Ce mot est Bullet. La Bullet de Royal Enfeild, originalement made in England, est la meilleure moto made in India qui soit (ne vous faites pas d'illusion c'est quand meme une plaie!) et vient dans la declinaison 350 cc et 500 cc. Ici etre Bullet-Wallah (Bullet-Guy) c’est acceder a un statut dont la majorite ne peut que rever. Pour un westerner comme moi, il suffit de 1000$Can pour sortir de chez un revendeur avec un rutillant modele 2003. Triste a dire mais le reve de millions d’Indiens s’achete et se revend pour des pinottes.

C’est donc sur 2 roues que je suis parti a la decouverte du Rajasthan. Charges comme des mules, mon ami Rajn et moi avons pris d’assult la route de l’est et avons d’abord rejoint la ville sainte de Pushkar ou les Hindous de tout le pays convergent a ce moment de l’annee pour rendrr gloire au seignieur Bhrama, qui n’est venere officiellement que dans cette ville. Profitant de ce pelerinage ancestral, tous les nomads des contrees avoisinantes se donnent rendez-vous au festival de Pushkar pour echanger leurs merchandises et artisanant, vendre leur betail, et faire le plein de tous ces petits trucs qu’on ne peut trouver qu’en ville. Ajouter une foule de touristes etrangers et vous avez les ingredients parfaits pour une foire hallucinante. Les Milles et Une Nuits rencontrent Star Wars, l’antiquite et la modernite dans une bouille-a-baise d’enfer. Les nomades, les pellerins, les tourists, les petards…

Wawawiwou! Matte la gitane mec! Shit! T’as vu le cobra? Hahaha, checke le turban de ce gars-la! Fuck! Une bouse de chameau… Et le carnaval se poursuit: Hein? Un match de foot touristes contre l’equipe locale? Quoi? On forme l’equipe sur place demain 10h ? Et les gars me font capitaine et je recois le plus violent coup de pied dans les couiiiiilllles que j’ai jamais vu et croyez-moi, meme entendu de ma vie, et je perd la tete, et je saute sur le mec, et je me prends un carton rouge et lui aussi et la police et rien du tout et on reviens dans le match en 2e mi-temps et on marque un but et ils marquent sur un penalty et on rate un penalty et on s’en met un nous meme, et on perd le match le plus amusant qu’il m’a ete donne de jouer.

Pushkar, ville de reve! Et tout ca c’est sans compter le fameux bhang lassi. Ironie tout a fait made in India, dans une ville sainte ou on ne trouve pas meme un oeuf a se mettre sous la dent, le bhang lassi est chose commune et on peut en commender un dans n’importe quel café. Le lassi commun est un type de yoghourt frappe style milkshake servi sale ou sucre, aux fruits, au noix, etc. Le bhang lassi, ou special lassi comme on le voit sur les menus, est un lassi sucre rehausse de cannabis sauvage ma foi assez potent. Enfin, assez potent pour que la moitie (eh oui, la sagesse rentre) me fasse un effet suffisament probant pour me sentir impropre a visiter le temple de Bhrama. Un buzze chez les buzze, des fois, ca fais un buzze de trop!

Apres la foire a Pushkar, on s’est mis en route pour Jaipur. La capitale du Rajasthan etait tous simplement trop grande, trop bruyante, trop chaude et polluee pour moi et en 2 jours de visite, j’ai franchement pas vu grand chose. De toute facon l’objectif principal etait de se rendre au Moondust Trance Festival qui allait se produire dans les montagnes non loin de la. Et c’est ce qu’on a fait.

Le Moondust c’etait comme la foire de Pushkar seulement tout-a-coup, le nomade, c’etait moi. Moi et les 4000 autres fetards etrangers et indiens venu s’en mettre plein les oreilles, plein la vue et plein la gueule. Sans trop savoir comment, Rajan et moi nous sommes retrouves avec notre propre mega-tente de nomade pre-installee avec matelas, cousins, couvertures et somptueuses draperies satinees couleur or. Dire que nous avions reserve une tente de camping pour 2! Vive la desorganisation! Seul peiti hic au programme, au zenith de la 3e nuit de ce festival de 5 jours la party s’est fait buster. Too much sex drugs and rock&roll pour l’escoude de la moralite du Rajasthan. Et pourtant, je m’etais meme pas encore mis tout nu!!!

Quand une amie est venue me reveiller de ma sieste qui s’etait etiree jusqu’au matin, presque tout le monde avait deja fuit en panique pensant que les stup vennaient faire un raid. Tranquille, je me suis affaire a preparer un dejeuner et quand le repas fut termine, nous etions les tout derniers sur le site. Comme larrons unb fore tu dis? D’abord il fallait s,occuper de toutce cette biere froide laissee a elle meme dans le millieu du desert. Ensuite on a rammasse nos cadeaux. Des tentes, des sleepings bag (ca tombe bien, je m’etais fait piquer le mien) et des vetements a la mode, dont un beau jeans pour emplacer le mien qui etait en lambeaux depuis Montreal meme.

Le party en Inde, quand c’est le party pour vrai il semble que la chose a dire c,est 24 hours, full power, no shower. J’aime bien c’t’expression. Et pour moi ya pas a dire, le Rajasthan ce fut a la hauteur de ce vocalble. Full Power sur la Bullet, full power dans les couilles, full power bhang lassi, full power trance festival buste sous une full power full moon et des full beaux cadeaux pour finir en full beaute. Full merci la vie!