Passage a l'est
Pas de billet de parking, dans le mauvais sens d’un sens unique, pas de casque, pas de tete, pas d’pantalons comme dirait l’autre je suis aller chercher Manu dans ce qui fut le airport pick-up le plus exotique de ma vie. Y’a quelquechose de special a aller chercher quelqu’un a l’aeroport a deux roues, surtout lorsqu’on est en sol etranger et que la scene est digne d’un film d’aventure bollywoodien.
Apres une soiree a deambuler dans Delhi et une bonne nuit de sommeil, on s’est lance sur la grande route de l’est qui traverse le pays et relie Udaipur a Calcutta en passant par toutes les villes importantes du nord de l’Inde. Premier arret: Agra. La ville s’impose comme une halte incontournable dans tout itineraire indien pour une seule et simple raison, le Taj Mahal. Ici je laisse les images parler d’elles meme, trop de poetes d’envergure ont deja embrasse toute la beaute, tout le fantastique de ce monument a l’amour pour j’y ajoute mon grain de sel. Et franchement, toute tentative passée, presente ou future ne peut que mettre en relief la faiblesse des mots devant un travail aussi grandiose et un resultat aussi sublime.
D’Agra, la Bullet 350cc s’est retrouvee dans le wagon de cargo alors que nous dormions confortablement dans un wagon-dortoir de classe superieure sur le meme train de nuit jusqu’a Gaya. L’objectif etait de faire le pelerinage de Bodgaya non loin de la. Aussi connue sous le nom de Buddhagaya, cette petite ville du Bihar est le lieu le plus sacre du Bouddhisme, l’endroit meme ou le prince Nepalais Siddharta a connu l’illumination et atteint l’etat de Buddha puis enseigne sa doctrine il y a 2600 ans.
Visiter cette ville et fouler le meme sol que le Buddha est un privilege et je me sens reconnaissant de simplement etre ici. Ca fait plus de 10 ans que j’etudie le Bouddhisme en autodidacte et quand on adhere a cette philosophie et qu’on en pratique les precepts on se converti, d’une certaine maniere au Bouddhisme. Mais il n’y a rien d’officiel, pas de rite de passage, pas de bapteme, pas de flonflons. Alors quoi, a partir de quell point se dit-on officiellement Bouddhiste lorqu’on n’est pas ne dans cette culture mais qu’n y est entre de son proper gre? Je n’ai pas de reponse a cette question. Mais j’en ai une qui vaut pour moi puisque depuis que je suis passé par cette ville sainte je me sais, je me sens, je me reconnais comme Bouddhiste. Sans tambours ni trompettes, en toute simplicite et toute humilite, ce passage me suffi.
Enfin, apres avoir aussi explore les alentours de la region et realise a quel point le Bihar, c’est l’Inde profonde, Manu et moi avons decide de rentrer de nouveau a Bodgaya. Pour boucler la boucle et completer l’experience de cette ville, nous allons entreprendre ces prochains jours une retraite meditative sous la direction d’un maitre Bouddhiste du Bengladesh qui a fonde une centre d’acceuil pour les pelerins et un centre de mediation ici meme a Bodgaya il y a pres de 40 ans. Le centre acceuille, nourrit et dispense les enseignements gratuitement aux moines en residence temporaire de partout au monde ainsi qu’aux aprentis meditateurs de passage, souvent des touristes occidentaux comme nous. Cette retraite me semble comme une opportunite inestimable de m’enrichir comme individu et acquerir une experience concrete de la meditation qui pourra me servir toute ma vie en plus de devenir une base pour la pratique future. Voila qui est bon.
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